Pour encourager les vocations vers le métier d’aide-soignant, la Région des Pays de la Loire et l’Agence régionale de santé se mobilisent. Le métier a du mal à attirer, et pourtant, les perspectives d’emploi dans la filière sanitaire et sociale sont bien réelles en Pays de la Loire.
« Aujourd’hui,
pour un recrutement, il y a deux candidats, alors qu’en 2015, il y a en avait
15 ». Le constat dressé par Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’Agence
régionale de santé Pays de la Loire (ARS) est sans appel. « On
estime le besoin à 1 800 postes par an et le nombre de départs en retraite à 3
500, d’ici à 2023. » Les perspectives de recrutement augmentent du fait de
l’augmentation de la population, et de son vieillissement. Aux côtés de l’ARS,
Christelle Morançais, présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, a
souhaité formaliser un partenariat avec ce partenaire public pour « répondre
au double défi du métier d’aide-soignant : revaloriser le métier, et susciter
davantage de vocations et de candidatures vers la formation ».
Gratuité de
la formation, rémunération des stagiaires…
C’est un
métier humain, « où l’on donne autant que l’on reçoit », un « métier
utile » ont répété les équipes pédagogiques du centre de perfectionnement du
personnel soignant Marion-Cahour, à Rezé (44), à l’occasion d’une récente
rencontre entre la présidente de Région et des élèves en formation. « Ce
temps d’échange avec des aides-soignants a achevé de me convaincre de l’implication
exemplaire de ces professionnels dévoués », a indiqué Christelle Morançais.
La présidente de Région a rappelé combien les Pays de la Loire se mobilisent
pour favoriser l’attractivité des formations sanitaires et sociales, domaine
dont elle est en charge. Pour répondre aux premiers signaux de fragilité du
secteur, un ensemble d’actions concrètes a été engagé par la Région :
- La gratuité des formations (soit 6,3M€ de soutien régional, pour 27
instituts),
- L’attribution d’une rémunération de stagiaires,
- La création de nouvelles sessions du concours d’entrée,
- Le soutien à la création et l’aménagement de centres de formations.
200
nouvelles places, dès 2020
Première
action engagée par la Région, 200 nouvelles places de formation seront
ouvertes, chaque année, à compter de 2020. La rénovation de centres de
formation, la mise en place de nouveaux équipements dans les centres de
formation, le développement de l’apprentissage font partie des principales
décisions prises pour valoriser un métier indispensable, à destination de
publics fragiles. Par ailleurs, à partir de 2021, des actions spécifiques
d’aide à la préparation à l’entrée en formation d’aide-soignant seront
proposées aux demandeurs d’emploi et aux jeunes les plus éloignés de cette
formation et de cet emploi. À noter que 91 % des personnes diplômées en 2017
sont en emploi six à huit mois après leur sortie de formation.
Article du 12 novembre 2019 I Catégorie : Vie de la cité