Depuis quelque temps, l'avenir de la section aérienne et des deux hélicoptères d'Indre-et-Loire est en question. Le Président du Département d'Indre-et-Loire s'est positionné pour le maintien de ce service.
Le département d’Indre-et-Loire possède une section aérienne
de la gendarmerie, situé à proximité de Tours. Elle y est installée depuis 1964
et compte aujourd’hui deux hélicoptères et 15 militaires, soit 60 personnes
avec leurs familles. Cette équipe intervient sur les 266 communes de l’Indre-et-Loire
à la demande du SDIS, SAMU, gendarmerie ou police. Les hélicoptères sont par exemple
mobilisés dans le cadre de recherche de personnes. Ils peuvent également
intervenir sur les départements de la Vienne et du Maine-et-Loire. Le budget
annuel de cette section est de 1,8 million d’euros, financé par la Gendarmerie
Nationale. Cependant depuis quelque temps se pose la question du maintien de
cette unité sur le sol tourangeau. Pour rester en Indre-et-Loire, la
Gendarmerie Nationale devrait investir environ 1,5 million d’euros.
Un courrier à l’ensemble
des maires
Pour le Président du département, Jean-Gérard Paumier, il
est essentiel que ce service reste sur le territoire. Le 21 janvier 2021, il
avait en effet envoyé un courrier à l’ensemble des maires de la Touraine pour
solliciter leur avis sur la question. Lors de la dernière séance du conseil
départemental, vendredi 19 février, au moment de la présentation du budget il a
de nouveau évoqué le sujet en expliquant que le Conseil départemental serait
prêt à participer financièrement pour conserver cette unité. Ce ne serait pas
selon le président une première que les collectivités participent puisque cela
avait déjà été le cas pour les gendarmeries de l’Ile-Bouchard et de Richelieu :
« Le Département avait financé à
hauteur de 100 000 euros à chaque fois et la communauté de communes
également, soit 400 000 euros au total. »
Un élément de
sécurité essentiel
Selon lui, « la
proximité de la section aérienne est un élément de sécurité concernant d’éventuels
incidents dans les centrales nucléaires de bord de Loire. » En cas de
départ de ce service, celui-ci serait assuré par les sections d’Orléans, Nantes
et Rennes « avec des délais de mise
en place bien plus importants. » Jean-Gérard Paumier explique que des
démarches ont été initiées auprès du Ministère des armées et du Ministère de l’Intérieur
pour demander à l’État de contribuer financièrement à ce maintien. Suite au
courrier envoyé au maire en janvier, près de la moitié a répondu et s’est
opposé au départ de la section aérienne. Le Conseil Département d’Indre-et-Loire
indiquera à la fin du mois de mars le montant qu’il est prêt à poser sur la
table pour voir rester les hélicoptères en Touraine.
Article du 22 février 2021 I Catégorie : Vie de la cité